A la recherche d'une place? [Setsuna Hideaki]

Après un entraînement, Chidori Miyasaki, japonaise de son état, et accessoirement, fille de 20 ans, revenait de son entraînement quotidien de self. C’est donc les cheveux mouillés, habillée d’un Jean et d’un tee-shirt noir, et portant un sac contenant ses affaires de sport qu’elle prit le bus. Elle était de plutôt bonne humeur d’ailleurs. Donc pour en revenir a Chidori, elle avait prit le bus, tout en sachant qu’elle allait probablement attendre un bout de temps, sachant que son arrêt était vraiment a la fin. Mais bon c’était le but. Elle se trouva une place assise, et contint un soupir de contentement. Il lui en fallait parfois peu pour être heureuse. Puis, elle se souvint de la destination, et là, toute trace de joyeuseté disparut. Elle prit un vague air ennuyé avant de voir son regard changer. La raison en était pourtant bien simple, ce soir, elle allait devoir rentrer chez elle. Non pas qu’elle allait le clamer sous tous les toits, mais vivre avec un père pervers au possible, et qui cherche l’inceste, une mère alcoolique, qui ne vit que pour sa bouteille, et un frère violent, avouez que le tableau n’est vraiment pas joyeux. Toujours est il, qu’elle était assise, et pensait a son paquet de cigarettes planqué dans son tiroir de chevet, et au début de soirée sur le toit qu’elle allait passer. Ne vous méprenez pas, le toit, en fait, c’est son échappatoire, son appartement bis, on peut y faire ce qu’on veut, on est sur de ne déranger personne, que ce soit crier, pleurer, écouter de la musique, fumer, boire ou dormir, tout y est possible. Puis une vieille femme monta dans le bus, et comme un fait exprès, Chidori se leva, et lui laissa sa place, n’en voyant pas d’autres disponibles pour la vieille femme. Elle soupira, tout en s’adossant a la vitre. Elle était juste bien, elle revenait de son entraînement, et elle s’était bien défoulée. Elle prit son sac contenant ses affaires, et le casa sur ses pieds histoire de ne pas bloquer le passage. Une flopée de gens descendit, mais ce n’était que les gens qui étaient debout, pas les autres. Elle attendit l’arrêt suivant, et vit quatre personnes descendre, et plusieurs autres monter. N’écoutant qu’elle-même, elle s’installa sur la première place libre. Il n’y avait personne a côté d’elle, donc elle en profita pour mettre son sac a terre, au bas de l’autre siège. Jusqu'à ce qu’elle entende un raclement de gorge, lui rappelant sa présence dans un lieu public. Sans un regard pour celui ou celle qui venait de faire ce bruit, la jeune femme décala son sac.
- Gomen.
Elle avait prononcé le mot froidement, comme si cela lui brulait les lèvres. Après tout, elle ne s'excusait jamais, c'était plutôt l'inverse en général. Alors c'était une première dans un sens, mais dans l'autre, elle ne reverrait jamais la personne, donc... Ce n'était probablement pas une évolution, mais plus un équilibre.

L'heure des cours étaient arrivé, encore trop tôt à son goût, car si pour beaucoup d'élèves de l'établissement cela annoncé l'heure de rentrer chez eux, pour lui ce n'était pas le cas. Il devait encore attendre, ne serait ce qu'un peu avant de rentrer chez lui, sa mère serait certainement encore occupée avec quelques un de ses clients. Bien sûr il aurait put attendre encore une fois dans les vieux escaliers sales de son immeuble, mais il n'en avait pas envie. Non, aujourd'hui il se contenterait de trainer un peu dans les rues, regardant quelques vitrines par ci par là, en se disant que ce n'était pas demain la veille qu'il pourrait s'acheter ce qui y était exposé. C'était un peu ça sa vie, et pourtant il ne faisait rien pour en changer car au fond il appréciait ce qu'elle était, aussi pitoyable soit elle. Quoi qu'il en soit il traine sa carcasse là ou ses pieds se décident à l'emmener, jamais il ne sait vraiment où il va, de toute façon il n'a pas d'autre but que celui de faire passer le temps. Et le temps passe comme il le souhaitait. Si bien que face à un panneau publicitaire montrant une famille factice mais heureuse, il se décide à rejoindre le prochain arrêt de bus, il sait déjà qu'il lui faudra en changer plusieurs fois avant de fouler du pied les trottoirs de son quartier. Et pour patienter il allume une cigarette qui se consume plus vite qu'il ne l'aurait espère, le forçant a en allumer une autre. Cela fait déjà longtemps qu'il est complétement accro à cette saloperie qu'est la cigarette, mais il peut s'estimer heureux de ne pas l'être à une autre saloperie qui le rendrait pire qu'il ne l'est déjà. Mais il n'aura pas le temps de finir sa seconde cigarette car il peut déjà voir le bus s'approcher de l'arrêt où il est posté, et cette cigarette finira a moitié consumée écrasée négligemment sur le trottoir.

Il faisait relativement froid à l'extérieur, mais il fait carrément étouffant dans le bus, mais il n'y a rien d'étonnant à cela, celui ci est bondé de monde. Que peuvent bien faire tous ses gens à une telle heure?! Beaucoup d'entre eux devraient déjà être rentré chez eux depuis longtemps, et pourtant, ils sont encore habillés de leurs vêtements de travail, à croire qu'ils s'appliquent tous à faire des heures supplémentaire pour un patron qui ne le remarquera certainement pas. C'est désespérant, lui n'a pas besoin d'une vie comme la leur, il ne pourrait pas supporter ce manque concret de liberté. Alors il se contente de dévisagé ses gens pendant quelques instant, avant de se poster contre une vitre du bus, s'accrochant à la barre qui s'y trouve, évitant ainsi de trop bouger lorsque le bus se met à tourner ou tout simplement à freiner. Les arrêts se succèdent, et lui ne bouge pas de sa vitre, regardant toutes les lumières de la ville, tout est si lumineux même en pleine nuit, ce n'est pas le cas dans son quartier. Les quelques lampadaires en état de marche se contentent de donner le minimum de lumière ou de clignoter empêchant ceux chez qui ils donnent de dormir correctement, surement que les gens qui vivent au dessus de toutes ces boutiques sont eux aussi gênés par ses lumières qui scintille toute la nuit. Allez savoir, lui en tout cas ne se pose pas longtemps la question dérangé par la foule de gens qui souhaitent sortir du bus, il n'est pas vraiment étonné de tous les voir sortir du bus au même endroit, les gens ont cette tendance au mimétisme quand ils sortent du même milieu social. Lui n'a pas trop ce genre de problème de bousculade quand il doit descendre du bus, après tout, il descend là où tout le monde a honte de descendre, beaucoup de gens de son quartier préfèrent descendre un arrête avant, préférant marcher pour rentrer chez eux, tentant de sauvegarder les apparences, ce que lui ne fait pas.

Le bus est a présent un peu plus vide, il a plus de place pour se mouvoir, les gens qui sont resté dans le bus, prennent petit à petit place sur les strapontins sur bus, mais lui ne bouge pas, il n'a pas besoin de s'asseoir, mais il lâche du regard le paysage, les lumières se sont estompés au profit des façades des quartiers résidentielles. L'action se déroule à présent à l'intérieur du bus, ce n'est pas beaucoup plus intéressant, mais il suit tout de même des yeux un homme qui passe devant lui, titubant, pour allez râler contre une jeune fille un peu plus loin, forcée de retirer son sac du siège pour le laisser s'asseoir là. Il n'est pas certain que ce soit une bonne idée pour la demoiselle de faire ça, les hommes de ce genre de font pas de bons voisins. Il ne le quitte pas des yeux, pourtant ça n'a jamais été dans ses habitude de jouer au super héros, il n'en a pas l'étoffe, mais il n'aime tout simplement pas ce genre d'hommes, ce sont eux qui ont toujours battus les femmes de son quartier, ce sont eux qui les traités de tous les noms alors qu'ils n'étaient qu'un ramassis de bon un rien. Et comme pour illustré ses pensés, cet homme qui a empuanti le bus par ses relents d'alcool se met à agité les bras dans tous les sens en criant.

« Regardez moi ses jeunes, ils sont même pas capable de laisser la place a des vieillards comme moi. Vous imaginez! Non mais c'est n'importe quoi... Ma femme a son age elle était déjà en train de s'occuper de la marmaille ou en train de chauffer mon lit en attendant que moi et elle faisait pas tant d'histoire dans un bus.... »

J'en passe et des meilleurs. Personne ne le regarde, tous fuient son regard, à part peut être elle, mais Hideaki n'y prête pas attention. Il se contente d'élever la voix aussi fort que l'homme qui braille, couvrant ses paroles et le faisant se taire. Mieux valait que la colère de cet homme ne se dirige contre lui, plutôt que contre elle... Cela avait été idiot de faire ce genre de choses, mais il n'avait jamais été le plus intelligent des garçons du monde, il avait juste agit sur une impulsion...

« Et nous, le vieux, quand on aura ton age, on ne roulera pas sous les tables parce qu'on sera saoul comme des cochons. T'as vraiment aucune leçon à donner aux gens qui sont dans ce bus... »

L'homme saoul le regarde méchamment, et se remet à râler, envers lui cette fois ci... Mais le bus s'arrête, et le chauffeur se décide à faire sortir ce vieille homme saoul. Ce n'est pas une perte loin de là, mais on entend encore au dehors l'homme hurler à la mort des insanités sur le monde et ses habitants, mais personne ni prête attention, ce n'est qu'un homme saoul; et Hideaki est déjà reparti dans sa contemplation de la rue au travers de la vitre du bus qui a reprit son chemin.